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L’organisation en trois parties de ce bref recueil est essentielle car elle dessine un mouvement qu’à ne pas le considérer, on risque le contresens. La tonalité d’ensemble est sombre, frise le désespoir absolu dès les premiers poèmes : « du fond du puits / la fonte à hisser continûment / avec le sourire / et les mots qui mentent / pour sauver l’insouciance / et la légèreté / des autres. ». Il s’agit de « dompter le flot / tenir encore » mais « il souhaiterait presque la survenue du malheur / pour en finir » On se dit alors que ça ne va pas fort et l’on craint pour l’auteur de ces vers. Mais voilà la deuxième partie qui, sans se départir de la noirceur, désigne le mal : les autres, certains en tout cas, les « médiocres / prêts à toutes les crapuleries / pour lui briser l’échine. » ceux qui « nous font un monde invivable ». Et peu à peu se fait une petite lueur : « on vit de colères et de fureur » qui s’affirmera dans la troisième et dernière partie jusqu’au dénouement : « homme / à forer sans cesse / tu crées ta force / et ton espoir. » Jean-Noël Guéno me dit que ce recueil « clôt tout un pan de [s]on écriture » Il reste à souhaiter que le pan qui s’ouvre ajoute de nombreuses pages revivifiées par colère.

(Décharge n°185, 2019)

 

Tag(s) : #2019
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